Vous cherchez à protéger durablement votre façade tout en lui donnant du style ? Le choix du matériau de bardage est crucial. Entre bois, composite, PVC ou acier, chaque option a ses atouts… mais toutes ne se valent pas sur le long terme. Découvrez quels matériaux est le plus adapté à votre projet.
Pourquoi la durabilité est-elle essentielle pour un bardage extérieur ?
Un bardage extérieur durable protège efficacement la façade contre les agressions climatiques : pluie, vent, UV, gel… Un matériau de qualité limite les dégradations, évite les infiltrations et améliore l’isolation thermique. D’après l’ADEME, jusqu’à 25 % des pertes de chaleur passent par des murs mal isolés — un bardage performant peut donc contribuer à réduire la facture énergétique.
La RE2020 renforce cette logique en imposant des choix de matériaux plus responsables et durables. Miser sur un bardage solide, recyclable et peu exigeant en entretien, comme l’acier (dont la durée de vie dépasse souvent 50 ans), c’est assurer la pérennité du bâtiment tout en respectant les normes environnementales actuelles.
Les critères pour choisir un bardage durable
- Un bardage extérieur doit pouvoir résister durablement aux agressions climatiques : pluie, vent, variations de température, rayons UV ou encore gel. Certains matériaux comme le fibres-ciment sont particulièrement adaptés à ces conditions, avec une durée de vie qui peut dépasser les 50 ans sans altération majeure.
- L’entretien est un critère essentiel à prendre en compte. Par exemple, un bardage en bois comme le mélèze peut durer longtemps, mais nécessite un entretien régulier, notamment l’application de lasures ou de saturateurs tous les 3 à 5 ans. À l’inverse, les bardages en PVC ou en acier demandent très peu de maintenance, se nettoient facilement et conservent leur aspect au fil du temps.
- L’esthétique dans la durée peut fortement varier selon le matériau choisi. Certains bois comme le Red Cedar évoluent naturellement avec le temps, prenant une teinte grise sans perdre leur charme, tandis que d’autres matériaux peuvent se ternir, se déformer ou présenter des traces d’usure s’ils ne sont pas bien entretenus.
- L’impact environnemental du bardage est de plus en plus pris en compte, notamment avec les exigences de la RE2020. Mieux vaut se tourner vers des matériaux recyclables ou à faible empreinte carbone. Le bardage en acier, par exemple, est entièrement recyclable, ce qui en fait une option intéressante dans une démarche éco-responsable.
- Enfin, le coût sur le long terme est un critère souvent sous-estimé. Un bardage en zinc peut coûter autour de 85 €/m² hors pose, ce qui semble élevé à l’achat, mais sa durabilité et son faible besoin d’entretien en font une solution rentable sur plusieurs décennies, contrairement à des matériaux moins chers qui devront être remplacés plus tôt.
Comparatif des principaux matériaux de bardage
Face à la diversité des solutions disponibles, il est essentiel de comparer les options selon leurs performances, leur entretien, leur coût et leur impact environnemental.
Le bois
Le bois reste un choix très apprécié pour son aspect naturel et chaleureux. On retrouve des essences comme le mélèze, le red cedar ou encore le douglas, réputées pour leur résistance. Certaines, comme le red cedar, sont naturellement imputrescibles, ce qui prolonge leur durée de vie sans traitement chimique.
Cependant, le bois demande de l’entretien, notamment s’il est exposé aux intempéries. Sans protection, il peut griser, se fissurer ou absorber l’humidité. Des traitements réguliers (lasure, saturateur) sont donc nécessaires pour maintenir son esthétique, ce qui peut alourdir l’entretien sur le long terme.
Le PVC
Le bardage en PVC se distingue par son excellent rapport qualité/prix et sa grande simplicité d’entretien. Léger, facile à poser, il est souvent choisi pour les rénovations rapides ou les budgets limités. Un simple nettoyage à l’eau suffit généralement pour le garder propre.
Cela dit, son aspect plastique ne plaît pas à tout le monde, surtout en façade de maison. De plus, bien qu’il soit durable, le PVC est issu de la pétrochimie et reste difficilement recyclable, ce qui en fait un choix moins écologique.
Le bardage composite
Composé d’un mélange de fibres de bois et de résines plastiques, le bardage composite combine l’esthétique du bois avec la résistance du synthétique. Il ne craint ni l’humidité, ni les insectes, ni les UV, et ne nécessite quasiment aucun entretien.
Le revers de la médaille : un coût d’achat plus élevé et une recyclabilité qui dépend fortement de la composition exacte du matériau. Tous les composites ne sont pas égaux sur ce point, ce qui peut compliquer un choix éco-responsable.
Le bardage en acier
Solide, moderne, résistant : le bardage en acier gagne du terrain, notamment dans les projets contemporains ou industriels. Prélaqué ou galvanisé, il affiche une excellente tenue dans le temps, résiste aux chocs, à l’humidité et aux UV, tout en demandant très peu d’entretien. C’est un matériau souvent utilisé en rénovation comme en construction neuve.
En plus de sa durabilité (plus de 50 ans), il est totalement recyclable, ce qui en fait un choix durable d’un point de vue environnemental. Son prix est plus élevé que celui du PVC ou du bois d’entrée de gamme, mais sa longévité compense l’investissement. Seule précaution : une isolation performante est nécessaire pour éviter les ponts thermiques.
Le zinc / l’aluminium
Avec leur rendu haut de gamme et leur finesse, le zinc et l’aluminium séduisent par leur esthétique contemporaine. Très durables, ils résistent bien aux agressions extérieures et se patinent joliment avec le temps, en particulier le zinc.
En revanche, ces matériaux exigent une mise en œuvre technique précise, souvent réservée aux professionnels expérimentés. Leur prix est également parmi les plus élevés du marché, ce qui les destine davantage à des projets ambitieux ou à des bâtiments architecturaux.
Le bardage en fibres-ciment
Composé de ciment, de fibres minérales et de sable, le bardage en fibres-ciment est incombustible, imputrescible et extrêmement résistant à l’humidité. Il est particulièrement adapté aux régions pluvieuses ou aux bâtiments nécessitant une sécurité renforcée contre le feu.
Moins chaleureux que le bois ou le composite, son apparence dépend beaucoup des finitions choisies. Bien qu’il puisse imiter certains matériaux, son aspect peut paraître plus industriel. En revanche, sa durabilité (50 ans et plus) et sa faible maintenance en font une solution fiable à long terme.
